Ce volet intitulé Le bruit, le silence et une chanteuse utopique regroupe plusieurs projets de résidences créations, d'installations, de dessins et des performances tous réunis autour d'une longue démarche artistique. L’amorce de cette recherche sur le bruit et le silence provient de ma malentendance et de ce désir de vouloir chanter malgré cet handicap. Au départ, ce projet avait comme objectif d'explorer sous un angle artistique ma surdité profonde et mon grand intérêt pour la musique et plus particulièrement, la voix lyrique. Grâce à des appareils auditifs, j'étais en mesure d'entendre, mais aussi de me retrouver dans le silence. Ce sont ces deux univers que je souhaitais amener en partage par le biais de ma recherche.

À cette époque, je voulais explorer le chant et cheminer dans cette idée de chanter sans retenue devant un public[1]. Je voulais chanter mon chant. Durant cette période, j’ai exploré mes capacités vocales avec des professeurs de chant lyrique, et la première performance réalisée a été l’instigatrice d’une longue série où je chante devant un public.  En 2003, j’ai ainsi amorcé une recherche sur les univers du silence et du bruit par un travail soutenu de la voix avec la soprano Carmen Léger à Gaspé (2003-2005) et le ténor Claude-Robin Pelletier à Rimouski (2007-2009). En parallèle, je participais à divers ateliers ici et à Marseille entre autres, avec l’artiste sonore Natasha Muslera (2007). Avec mon alter ego, la Chanteuse Utopique, j’ai créé des projets de performance vocale et de poésie sonore en solo, mais aussi en compagnie de musiciens au sein du Collectif Tour de Bras de Rimouski (2007-2008). J’ai réalisé avec le musicien-performeur franco-suisse Nicolas Gerber à Marseille (2008) et à Genève (2009) deux performances longue durée (neuf heures) à partir des sonorités des villes où nous avons déambulé. Lors des Rencontres de musiques spontanées de Rimouski (2008), j’ai réalisé en duo une improvisation voix et danse avec Brigitte Martin. 

Les projets